Pas à pas.

Publié le par Sophie la rêveuse

Le retour à la réalité est plutôt difficile.

 

J'ai commencé, avec l'aide de ma maman, par reprendre toutes mes démarches administratives que j'ai laissé tomber depuis des mois : remise à flot de ma comptabilité, on a évité le pire. Puis dossiers pour trouver un appartement, un vrai, pas une chambre d'étudiant. Ensuite, dossier pour retrouver ma carte vitale. Pas très folichon tout ça mais nécessaire.

 

J'ai aussi débuté ma thérapie hors de l'hopital. Aller aux rendez-vous déjà c'est difficile. J'ai même déjà loupé un rendez vous par erreur (peut être pas si anodin). La majorité pense que quand on est en thérapie tout va mieux mais ce n'est pas le cas. Remué le passé, se remettre en cause, avancer tout en prenant le temps ça n'a rien de joyeux et de facile. On est même parfois dépasser par tout ça. Ma thérapeute a bien compris que j'avais des difficultés à suivre sur le long terme une thérapie et me répète que ça me demandera du temps et des efforts. J'ai besoin de l'entendre.

 

J'ai perdu mon job. De toute façon, c'était plutôt inévitable. Deux hospitalisations en 1 an alors que je suis la seule dans le cabinet pour le faire tourner, il allait forcément me mettre à la porte. Au moins, on fait ça à l'amiable, j'aurais le droit aux assedics afin de me retrouver une situation. Du coup, j'ai commencé à prospecter les annonces et les amis au cas où ils entendraient parler de quelque chose.

 

Le plus dur dans tout ça c'est le soir. Je me retrouve toute seule face à mes angoisses. F. est là au téléphone mais je commence à me lasser de tout ça. J'aimerais pouvoir parler en face à face, faire des choses réelles avec lui. Bientôt 2 ans d'une relation à distance et j'en peux plus tout simplement. Bien sûr, il va venir un jour vivre avec moi mais ça ne rend pas les choses plus faciles. Et je n'en suis pas encore au point de monologuer avec M. ourson.

Maman m'a bien proposé de venir vivre chez eux mais le problème c'est que je ne supporte plus de dormir seule. Ca m'angoisse tellement que j'ai du mal à dormir même avec les médicaments.

 

Pour mes proches, c'est la galère. Ils sont là, près à intervenir au moindre problème, angoissés quand mon portable n'a plus de batterie ou que mes volets restent fermés la journée. Je ne sais plus quoi leur dire pour les rassurer surtout quand mon moral a tendance à glisser dangereusement vers le bas.

Alors je souris, je rassure, je vivote, j'essaye de retrouver le gout de vivre.

Publié dans Ma vie - mes pensées

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S
<br /> Ah Sophie, je repasse par hasard sur ces pages, et suis désolée d'y lire ce que je lis, bien que contente d'avoir des nouvelles.<br /> peut-être qu'en effet, retourner vivre chez ta mère pourrait être une idée ?<br /> En tous cas, je te souhaite plein de courage et aussi, de la détermination pour réussir à continuer cette thérapie-là...<br /> <br /> <br />
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